jeudi 2 juin 2016

Le mythe de Robin, Deuxième Partie : Jason Todd.

Bonjour et bienvenue dans la suite du Road Trip consacré aux Robin, les sidekicks du Batman ! Après avoir examiné le premier Robin, Dick Grayson, il est temps de s’attaquer aux autres Boy Wonder. Parlons d’abord de Jason Todd, le Robin tristement célèbre pour avoir été assassiné par le Joker, et qui finalement aura son propre article.
Jason Todd est un Robin unique en son genre. Il est apparu dans Batman #408 en 1983, vous le remarquerez très longtemps après Dick Grayson (1940). Il est le Robin qui a passé le moins de temps sous l’uniforme.



Origines et évolution.


Jason Todd est un orphelin qui vivait dans la rue et volait des pièces automobiles pour se faire de l’argent. Cependant, il a une nuit la mauvaise idée d’essayer de braquer la Bat-mobile. Pris par Batman, Bruce décide de l’envoyer dans un établissement pour jeunes en difficulté. Il s’avère alors que cet établissement est utilisé par un gang de criminels comme leur quartier général. Jason aide Batman à mettre fin aux activités des malfaiteurs et c’est de cette façon qu’il va convaincre Bruce de faire de lui le nouveau Robin. Après six mois d’entraînement, il est autorisé à revêtir le costume du Boy Wonder.

Jason est cependant un Robin très différent de Dick. Alors que Dick avait des qualités athlétiques exceptionnelles et un don  naturel pour l’acrobatie, Jason n’a rien de tout ça. C’est son caractère qui se démarque et qui fait de lui un Robin si unique. Il est empli de rage et a un attrait pour la violence très prononcé. S’il apprenait à canaliser sa violence, ce qui était l’objectif de Bruce, il deviendrait un combattant du crime hors pair. Mais s’il s’abandonnait à sa rage, alors c’est certain qu’il deviendrait lui-même un criminel. C’est une personnalité à double tranchant et relativement efficace et plaisante à lire pour le lecteur.


Après quelques aventures en tant que Robin, Jason découvre que Harvey Dent, Double Face, est l’assassin de son père, et est très en colère contre Bruce qui ne l’avait pas mis dans la confidence. Jason essaie alors de tuer Double Face, en l’étranglant à mort, mais Batman l’en empêche. A partir de ce moment, la confiance entre les deux partenaires est ébranlée, et le caractère de Jason prend le dessus sur son rôle de Robin. Il ne suit plus les ordres de Bruce, se forge un esprit rebelle, et mets en péril certaines missions. Sa psychologie est très différente de celle de Bruce ou des autres Robin. Il perçoit son combat contre le crime comme un devoir de régler leur compte aux criminels, et ce par tous les moyens possibles, plutôt qu’un devoir de sauver son prochain. Encore une fois, une vision assez violente de son rôle de Robin. Jason n’a aucun complexe à utiliser la violence ou le crime contre le crime, ou même à franchir la ligne que Batman ne franchit pas. Il a notamment un attrait naturel pour les armes à feux, alors que Batman se refuse de les utiliser.

Les relations entre Dick et Jason créaient aussi des problèmes. Bien que les deux hommes entretiennent de bonnes relations, Jason ne supportait pas qu’on le compare sans cesse à Dick en tant que Robin, même après avoir rejoint les Teen Titans, alors sous le leadership de Dick en tant que Nightwing. Mais Il n’était pas à l’aise avec les Titans, trop violent et ne voulant pas se compliquer la tâche à combattre le crime en élaborant des plans. Jason est impulsif, impatient, et ainsi ne supporte pas les méthodes des Titans.

Arrive l’un des moments les plus célèbres de la carrière de Jason en tant que Robin : sa mort, malheureusement pour lui. Dans Batman #429, « A death in the family », Bruce suspend Jason qui ne peut plus être Robin. En colère, il retourne dans son quartier d’origine ou un voisin lui donne un carton donné par la mère de Jason avant qu’elle ne disparaisse. Jason se rend alors compte que Katherine Todd n’est pas sa mère biologique et se met en tête de trouver sa véritable mère. Il la retrouve grâce à l’ordinateur de la Bat-cave, mais découvre que sa mère, qui travaille dans l’humanitaire, est utilisée par le Joker pour lui fournir du matériel médical et des produits. Cependant, et ce comme souvent, le Joker manipule ses victimes. La mère de Jason est forcée de livrer Jason au Joker. L’épisode qui suit est extrêmement connu : la mort de Robin. Le Joker bat à mort Jason avec un pied de biche et le laisse dans un entrepôt, devant le compteur d’une bombe, qu’il va faire sauter sous les yeux d’un Batman arrivé trop tard. Chose surprenante, cette scène mythique a en fait été votée par les lecteurs.


En effet, le personnage de Jason n’était pas très populaire, et DC cherchait une solution pour que ce mécontentement cesse. Ils ont donc choisi de laisser le choix à leurs lecteurs, qui pouvaient voter pour la mort ou non de Jason. Le comptage des votes fut assez flou, mais c’est la mort de Robin qui prit le dessus d’une faible avance. En tout cas, la mort de Robin est l’un des épisodes qui m’a le plus marqué dans l’histoire de Batman. Cela montre que personne n’est infaillible, et que même le plus grand détective du monde peut s’avouer vaincu.


The Red Hood :


Après la mort de Jason, Batman devient violent et erratique. Sa plus grande peur, perdre Robin, venait de se réaliser et il s’en voulait de ne pas avoir su mettre Jason sur la bonne voie. Mais Jason deviendrait l’exemple à ne pas suivre pour Tim Drake, qui devient peu après le troisième Robin malgré la réticence de Bruce. (La candidature de Tim ayant été appuyée par Dick)
Mais Jason revient à la vie. Les circonstances de sa résurrection étaient assez floues jusqu’à la sortie de Red Hood : The Lost Days en 2010. Elle est dû au fait que Superboy Prime ait altéré la réalité. Ce point est assez difficile à expliquer alors, petite explication rapide.

L’explication : SuperBoy Prime est le Superman de Terre-Prime, un univers parallèle à la Terre que l’on connaît. Or, son univers est détruit par l’Anti-Monitor, l’incarnation du mal de DC. Dans sa quête de vengeance contre l’anti-monitor, menée aux côtés d’Alexander Luthor de Terre II, il assiste à la destruction supposée de l’Anti-Monitor et se réfugie dans une dimension paradisiaque. Cependant, alors qu’il peut assister à tous les événements de toutes les Terres (dont la mort de Jason Todd), frustré, seul, il décide de sortir de cette dimension fou de rage et c’est cette cassure dimensionnelle qui provoque la résurrection de Jason, en parallèle à d’autres évènements. C’est assez compliqué, je sais, mais je suis assez content d’avoir moi-même compris comment Jason est revenu à la vie. :p

Jason sort de sa tombe et tombe dans le coma. Il est alors recueilli par Talia Al gul qui le plonge dans le puits de Lazare. Jason en ressort plus fort, au maximum de ses capacités, mais violent et cherchant sa vengeance contre Batman. Il fait le tour du monde et apprends des techniques de combats multiples et plus meurtrières les unes que les autres. Son retour à Gotham est tardif, mais devient en l’espace de très peu de temps un criminel ultra-violent, pour attirer Batman. Il attaque l’empire criminel de Black Mask avec les gangs qu’il rallie à sa cause, tabasse le Joker et l’utilise. Il affronte Tim Drake et se rend compte du talent de son successeur. Son face à face avec Batman et la découverte de l’identité de Red Hood a été adaptée de nombreuses façons, en dessin animé tout comme en jeu vidéo d’une façon plus originale ( SPOILER : Batman Arkham Knight). Le dialogue entre Batman et Jason est très intense. Jason avait le Joker en otage dans Crime Alley et menaçait de le tuer si Bruce ne le faisait pas. A la fin de leur combat, Jason disparaît de nouveau, avant de réapparaître à New York et de créer une rivalité avec Dick. Les aventures de Red Hood qui suivirent suivent la même veine.

NEW 52 :

Je suis fan des aventures de Red Hood dans le New 52. Dans Red Hood and the Outlaws, on suit les aventures de Jason qui combat le crime aux côtés de Starfire et Arsenal. Les graphismes sont excellents et le scénario intéressant, contrairement aux aventures des Teen Titans. Jason apparaît également à de nombreuses reprises dans les aventures de la Bat Family ayant des crossovers. On le voit Dans Batman & Robin, Batman & Robin Eternal, le Batman de Snyder et Capullo etc…

Je trouve que Jason se bonifie avec le temps. Au départ, c’est vrai qu’en tant que second Robin, je le comparais, comme beaucoup j’imagine, à Dick Grayson. Et c’était difficile pour moi de voir un Robin si instable et violent. Pourtant, Un deuil dans la famille reste l’un des chefs d’œuvre des story lines Batman. Le retour de Red hood également. Depuis peu, la lecture de Red Hood and the Outlaws m’a réconcilié avec le personnage, et sa psychologie est devenue bien plus intéressante quand on l’examine de plus près. Red Hood est devenu l’anti héros de l’univers de Batman. Un anti héros très violent, qui prend toutes les caractéristiques les plus sombres de Batman et les accentue. Plus de violence, une psychologie plus tourmentée. C’est tout ce tourment et cette obscurité qui font de ce personnage un excellent membre de la Bat-family. Personnellement, j’ai commencé à beaucoup apprécié le personnage depuis le New 52. Un costume original et efficace, et une insertion très bonne au reste de l’univers. J’aime beaucoup la façon dont a été introduit le personnage. Un jeune en difficulté luttant contre la pauvreté, par la suite rancunier et cherchant la vengeance envers ceux qui nuisent à sa ville. Le destin du personnage st également très original, car donner le choix aux fans et aux lecteurs de l’avenir d’un personnage, d’un droit de vie ou de mort sur une création originale de DC, est assez surprenant et unique. J’ai hâte de voir ce que DC va faire du personnage à l’avenir, j’aimerai le voir revenir sur le devant de la scène dans l’univers Batman.




Voilà, c’est tout pour cette présentation de Jason Todd, à la prochaine pour un nouveau Road Trip sur Tim Drake, le troisième Robin ! J

Grayson.



lundi 30 mai 2016

Ma critique de Warcraft : Le commencement, de Duncan Jones.

Bonjour et bienvenue dans un nouveau Road Trip. Cette fois-ci, vous allez lire ma critique du film Warcraft : Le commencement, de Duncan Jones. Sachez d’abord que je ne suis pas un fan de l’univers de World of Warcraft. Je ne possède que quelques références grâce au jeu Hearthstone, mais ma connaissance du monde s’arrête au nom des races et à quelques personnages. J’allais à cette séance un peu forcé, car même si j’avais envie de voir le film, j’aurai préféré aller voir X-Men : Apocalypse. Et à la fin de la séance, mon avis est très, très partagé. Réaliser un film de l’envergure de Warcraft, dans un registre où le Seigneur des Anneaux s’est installé comme référence absolue, est assez courageux de la part de Blizzard, dont on connaît les talents en ce qui concerne les effets spéciaux et les images de synthèse. Mais je vais avoir du mal dans cet article à cacher ma déception générale. 


Arrivant dans la salle sans véritable attente, j’ai été projeté dans un univers où j’ai eu l’impression que rien ne m’était introduit ni expliqué. Comprendre les motivations des Orcs pour envahir Azeroth, le monde des humains, est assez facile, mais comprendre les origines du fel, de la magie, le pourquoi existe-t-il une Grande Alliance, comment le fel a agi sur le Gardien, pourquoi Kadgar est-il si important, pourquoi personne n’intervient sauf les hommes ?... Des centaines de questions sans réponses, ou pas assez claires pour que je les comprenne. 
En fait, on ne sait pas, et ce pendant tout le film, pourquoi et comment tout est mis en place. C’est comme si on enlevait au Seigneur des Anneaux sa scène d’introduction qui expliquait la chute de Soron et les anneaux de pouvoir. C’est exactement ce qu’il manque à ce film : Une longue scène d’introduction pour nous expliquer le contexte, pour nous dire pourquoi la paix règne, pourquoi les humains n’ont aucune connaissance de l’existence des orcs alors que l’on voit dès le début un combat entre un homme et un orc (comment Garonna pourrait-elle exister si un homme n’avait pas connu une orc ?...), pourquoi personne d’autre que les hommes n’interviennent si il y a une Grande Alliance pour défendre le Royaume ?


Ce film est frustrant. Terriblement frustrant. J’ai envie de l’aimer mais je ne peux que le critiquer et lui trouver des points faibles. Car ses faiblesses sont si immenses que même les points forts ne peuvent faire pencher la balance. Le scénario fonctionne mais reste très simple. Je ne vois pas d’ambition dans le scénario, ce premier opus a un début et une fin, et étant donné la simplicité du conflit et l’ignorance totale du spectateur du monde dans lequel il est plongé, je ne vois pas ce qu’une suite peut apporter. Il est clair qu’il sera malgré lui comparé au Seigneur des Anneaux, et pourtant Warcraft ne suit pas ce qui a fonctionné dans La communauté de l’anneau. A la fin du premier volet, j’attendais un cliffangher, une ouverture sur quelque chose de spécial, de tonitruant. A la place, j’ai eu droit au couronnement de Lothar. Même si j’apprécie le personnage et le jeu de Travis Fimmel (Vikings), cette scène de fin ne me donne pas envie d’aller voir la suite. A la fin d’un premier volet, j’aime pouvoir m’imaginer la suite, pouvoir me questionner sur ce qu’il peut se passer. Là, le film ne me le permet pas.

En bref, il me manque quelque chose. Un repère. Une carte. Des explications historiques. Nous sommes tous d’accord sur le fait que Blizzard a entre ses mains un univers incroyablement vaste et qui peut être passionnant, et c’était ce que je souhaitais voir, je souhaitais qu’on m’ouvre les portes de cet univers, et que l’on m’accompagne à l’intérieur. A la place, j’ai eu l’impression d’être jeté dedans et de devoir essayer de comprendre le pourquoi du comment par moi-même. C’est dommage. Je ne veux même pas me risquer à critiquer les personnages car je ne comprends pas la majorité d'entre eux.

Lothar, Les loups de givre, Guldan, et même le roi (Dominic Cooper) sont des personnages que j'ai apprécié. La romance entre Lothar et Garona est tirée par les cheveux, elfes, nains et mages inutiles, le gardien trop peu expliqué, le cube dans lequel rentre Kadgar arrive comme un cheveu sur la soupe... Je préfère ne pas me risquer plus à critiquer ces personnages.


Les points forts :

Je ne vais pas être mauvaise langue, il y a quand même des points forts assez agréables. Les effets spéciaux et la CGI par exemple. L’association CGI / Acteurs est très bien réussie, et les effets spéciaux généraux aussi. (Magie, batailles grandioses, paysages et lieux comme Hurlevent très beaux) La VF est également très réussie, et c’est devenu pour moi un point fort assez important quand on voit ce que le doublage peut faire à un film de qualité. La trame scénaristique autour de la problématique des orcs et du fel est assez intéressante et bien menée, dommage que la cohérence se perde à cause du manque total d’explications. Les références et la fidelité à l’univers de Blizzard est assez difficile à juger, mais n’ayant que peu de connaissances, j’étais ravi quand je reconnaissais des personnages ou des lieux connus (Guldan, loup de givre, Marteau du Destin…), ou même le cri des Murlocs qui je dois l’admettre m’a donné un grand sourire. La 3D fonctionne également plutôt bien.




Pour conclure sur ce premier Opus, je suis quand même curieux de voir la suite, pour voir si je serai toujours perdu, ce que je n’espère pas, ou si au contraire je pourrai enfin apprécier un univers que je respecte énormement. Pour moi, ce film est un échec, mais reste honnêtement un bon moment de divertissement si on ne veut pas se prendre la tête. Mais il devrait être plus que ça. Car l'univers peut nous offrir, et c'est certain, des films incroyables.

Voilà pour cette critique ! 
A la prochaine pour un Road Trip sur Spiderman ! :)

Grayson.

dimanche 29 mai 2016

Le mythe de Robin, Première Partie : Dick Grayson.


Bonjour et bienvenue dans un Road Trip un peu particulier ! Aujourd’hui, nous allons parler des Robin. Oui des Robin, les sidekicks du Batman.


Robin est un personnage très populaire dans la pop culture d’aujourd’hui. Tant pour son rôle parfois ridicule, comme dans Batman de 1966, que pour son rôle d’éternel partenaire du chevalier noir dans sa lutte contre le crime. Le Rouge-Gorge a des couleurs qui lui sont propres, reconnaissables entre mille. Et pourtant, après cet article j’espère que vous porterez un tout autre regard sur le « Boy Wonder ». Car derrière ce costume se cachent des personnages profonds à l’histoire aussi tourmentée que celle de Bruce Wayne lui-même. Je distinguerai ici quatre Robin : Dick Grayson (premier article), Jason Todd et Tim Drake (second article), et Damian Wayne (dernier article). J’introduirai le reste de la Bat-Family dans le dernier article également. J’expliquerai pour chacun d’entre eux leurs origines, leur évolution au fil du temps, la façon dont je les perçois, et pourquoi le mythe de Robin est si intéressant.

Parlons tout d’abord de celui qui a créé « Robin », le premier à en avoir revêtu le costume, et également mon personnage favori de tous les univers de comics et de pop culture confondus : Dick Grayson, personnage créé par Bob Kane et Bill Finger en 1940.


Origines et Histoire du premier Robin :


Les Flying Graysons
Richard Grayson est le fils d’une famille d’acrobates trapézistes performant dans le cirque Haly. Très doué, il commence à prendre part aux représentations à douze ans seulement. Lorsque la troupe s’installe à Gotham pour leur spectacle, les parents de Dick sont assassinés en pleine représentation, leur meurtre passé pour un accident, alors que la corde du trapèze avait été coupée. Dick a donc regardé ses parents mourir du haut du chapiteau, et depuis cette date s’est résolu à trouver le meurtrier de ses parents. Il s’en veut énormément de n’avoir rien pu faire, alors qu’il avait entendu un homme, Tony Zucco, menacer le gérant du cirque autour de problèmes d’argent. Cet événement définit, notamment dans le new 52, toute la quête de Dick, et ce qui le motive pour poursuivre sa carrière de justicier.
  
C’est là que Bruce Wayne entre en jeu. Ayant assisté lui aussi au meurtre des parents de Dick, il va le recueillir au manoir Wayne et le prendre sous son aile. Les motivations de Bruce n’étaient alors pas de faire de Dick Robin, mais bien d’aider un orphelin, lui-même étant devenu orphelin dans sa jeunesse. Cependant, la double vie de Bruce était source de frustration pour Dick, qui pensait que son nouveau mentor ne lui portait aucun intérêt, et il fuguait  la nuit pour en secret chercher le meurtrier de ses parents à Gotham. Pendant son enquête, il tomba sur Batman alors qu’il se battait contre des voyous. A ce moment-là, Dick ignorait toujours l’identité du chevalier noir, mais après avoir été sauvé par Batman une nouvelle fois dans une entrevue avec un associé du meurtrier de ses parents, Dick se réveille dans la Bat Cave face à Bruce, lui révélant ainsi son lourd secret.
  
Le costume fabriqué Par Dick 
Ainsi, comme on peut le lire dans la série Nightwing de Kyle Higgins, Dick devient le compagnon de Batman, et commence son entraînement. L’alliance entre Bruce et Dick était à l’origine fondée sur le combat contre l’injustice de Gotham, mais aussi sur la résolution de l’enquête sur le meurtre des parents de Dick. Le meurtrier s’avère être Tony Zucco, à l’origine un chef mafieux de Gotham tentant d’extorquer de l’argent au cirque Haly. Présumé mort peu après le drame, il refait surface plus tard, et Dick, qui est alors Nightwing, assistera à l’élimination de Zucco par un autre chef de mafia.

Reprenons. Dans le New 52, pendant son entraînement, Robin n’existait pas encore. Dick se contentait de rester à la Bat-cave et d’assister Batman dans ses interventions nocturnes. Mais pendant un face à face avec Lady Shiva, un assassin très réputée, Dick voit son mentor en difficulté et décide d’intervenir. Il revêt alors une armure de sa création et va au secours de Batman. Robin est né.

A l’origine, en 1940, et le numéro #38 de Detective Comics de Bob Kane, la figure de Robin avait été créée pour rendre le personnage de Batman moins sombre et moins violent, en introduisant un sidekick adolescent apportant un peu de joie à la série. Pendant toute la première année de Robin (Robin : Year One), Dick restait insouciant, et ne se rendait pas compte de la dangerosité de sa lutte contre le crime.
  
C’est pendant un combat contre Double Face que va se produire le premier tournant de l’histoire de Dick en tant que Robin. Dent avait capturé Batman et le procureur de Gotham. Robin, en essayant de les secourir, causa la mort du procureur car il n’avait pas anticipé un  autre piège de Double Face. Après s’être fait tabassé par Dent, les deux partenaires s’en sortirent, mais Batman décida de cesser leur coopération. Ou du moins, de ne plus travailler ensemble sans interruption. 
Dick s’éloigna alors peu à peu de Bruce, et forma un groupe de héros adolescents : Les Teen Titans. Leader naturel, il gardait même au sein de ce groupe le costume de Robin, avant de le rendre définitivement après une dispute avec Batman sur la façon de combattre le crime. Le costume de Nightwing apparaît pour la première fois en 1984, dans le numéro #44 de Tales of the Teen Titans. La création des Titans est le premier tournant de l’histoire de Dick, car c’est sa première véritable marque d’émancipation par rapport à Bruce.

A ce moment-là, Dick enchainait déjà les missions en solo en tant que Robin, et pendant une nouvelle intervention avec Batman contre le Joker, le clown lui tira dans l’épaule. Etant passé proche de la mort, cela força Bruce à mettre fin à leur collaboration, définitivement. Même dans leur vie privée, Dick avait 17 ans et souhaitait son indépendance par rapport à Bruce. Avec les Titans, il devenait plus qu’un simple partenaire mais plutôt un vrai leader. Là commençait également sa relation amoureuse avec Starfire, une des membres des Titans. Cette relation est assez importante dans l’histoire de Dick, comme  celle qu’il entretient avec Barbara Gordon/Batgirl.

Bruce aux côtés de Dick dans Batman : Silence

Nightwing : 

Dick abandonna le costume de Robin après ces évènements pour devenir Nightwing. Ce nom lui fût inspiré par Superman, lorsque Clark raconta à Dick une légende kryptonienne à propos d’un Dieu protégeant les innocents dénommé Nightwing. Après la mort du second Robin, Jason Todd, assassiné par le Joker, les relations entre Dick et Bruce étaient plus tendues que jamais. Pourtant, lorsque Tim Drake découvre sa véritable identité et lui demande de redevenir Robin, Dick va voir Bruce pour faire de Tim le troisième Robin. Dick endossa même le costume de Batman après que Bane ait cassé le dos de Bruce. Lors des nombreuses fois ou Dick a endossé ce rôle, il a notamment construit un duo inoubliable de héros avec Damian en tant que Robin.

L’histoire des aventures de Dick en tant que Nightwing serait trop longue à expliquer, mais par la suite, Dick renforça son rôle de leader en tant que Teen Titans ou chez les Outsiders. Les ennemis caractéristiques de Nightwing sont Deathstroke, Tony Zucco, Double Face, ou Jean Paul Valley/Azrael, qu’il combat à plusieurs reprises entre Gotham, New York et Blüdhaven, en tant que Nightwing ou Batman.


LE NIGHTWING DU NEW 52.

Dans le renouveau DC de 2011, après les événements de Flashpoint et la découverte du Multiverse, Nightwing revient avec un costume rouge. Son histoire est principalement orientée dans la découverte de la vérité à propos de ses parents, et plus tard de son rôle dans la Justice League. Dans la série Batman, on découvre qu’il joue un rôle important dans la storyline de la cour des hiboux et bien sûr lorsque le Joker retourne à Gotham. Dans la série Batman, en ce moment, et notamment dans Batman et robin Eternal, Dick joue le rôle de chef de famille en l’absence de Bruce, retournant de nouveau à Gotham en tant que l’Agent 37 de Spyral. Démasqué par le Syndicat du Crime dans les événements de la Justice League un peu plus tôt, Dick se fait passer pour mort. En secret, Bruce lui demande de mentir à toute la famille pour infiltrer Spyral, une société secrète dont le but est de découvrir les identités, les secrets des héros de ce monde. Dick abandonne Nightwing pour devenir l’Agent 37 de Spyral, agent secret, qui bénéficie d’un implant Hypnos pour masquer son identité et avoir certains pouvoirs de contrôle mental. La série Grayson est devenue en peu de temps l’une de mes séries favorites.




Pour moi, le personnage de Dick Grayson est l’archétype de l’impossible mais vrai. Dick a été introduit dès 1940 dans l’univers de Batman en tant que Robin, et sa création relève d’un défi qui paraît insurmontable : créer un personnage qui puisse évoluer aux côtés du plus grand héros de comics de tous les temps : Batman. Ce personnage est un chef d’œuvre, car il n’est pas qu’un simple partenaire. Son histoire, son évolution rendent Nightwing attachant, de là à le définir comme un Batman moins sombre. La construction de son identité autour de l’idée qu’il est le fils spirituel de Batman, du seul héritier légitime de Bruce Wayne, lui donne une dimension supérieure que tous les autres Robin. Tout cela, ajouté au fait que s’est créé autour de lui un véritable univers qui lui est propre, un univers qui a réussi l’exploit de s’émanciper de celui de Batman sans jamais s’en séparer complètement,  nous fait réaliser que Dick est un chef de famille au même titre que Bruce, un grand frère pour tous les Robin. Et c’est pour toutes ces raisons qu’il est devenu mon personnage favori. Car il a tout d’un véritable héros : un côté très sombre comme Bruce Wayne, qui contraste avec un style complètement différent, moins sérieux, plus humouristique, et même si Dick ne possède pas les talents de detective que Brruce ou Tim, je recommende à tous la lecture de Grayson de Tim Seeley et de Batman & Robin Eternal de Scott Snyder, qui retrace les origines de Robin.

En regardant d'autres héros de DC et Marvel, jamais un partenaire d'un héros n'a eu autant d'impact que Robin. Superman, Iron Man, Captain America, aucun personnage aussi symbolique que Batman dans le monde des comics n'a de sidekick. Robin est LA référence de ce rôle.

Côté comics :


Nightwing, de Dennis Oneil et Greg land. Récemment ré éditée, je suis en train de la lire. J Critique à venir.


New 52 Nightwing, 5 tomes, de Kyle Higgins. (Plusieurs dessinateurs dans la série dont Eddy Barrows) : La série en elle-même est très bien menée, beaucoup de problématiques sont abordées notamment autour du meurtre des parents de Dick. Le seul point faible est le dessin, car de nombreux dessinateurs se sont succédés et les graphismes sont parfois inégaux.


Grayson, Tim Seeley et Tom King, 2 tomes, Tome 3 à paraître : Le renouveau de Dick au sein de Spyral, une série d’espionnage sans perdre l’ambiance de Nightwing. Très beaux graphismes, les meilleurs de Dick à ce jour selon moi. 


Batman & Robin Eternal : Une série très complexe, où Dick retourne à Gotham pour assurer un rôle de grand frère au sein d’un Bat-Family enrichie. (Cassandra Caïn, Stéphanie Brown…)


Apparitions notables : Beaucoup de séries Batman : BATMAN de Scott Snyder et Greg Capullo, BATMAN KNIGHTFALL, etc..
Tales of the Teen Titans, The Outsiders..
New 52 Justice League Tome 6-7.


A la prochaine pour la suite de ces articles ! :)

Grayson.